La fin de la Première Guerre Mondiale apporta dans la société bulgare une crise de confiance envers les deux partis bourgeois dirigeants. Deux nouveaux partis gagnèrent les électeurs – l‘Union Agrarienne (un parti de la petite bourgeoisie) et le parti communiste bulgare. Lors des premières élections, l‘Union Agrarienne reçut la majorité des votes, suivie par le parti communiste. Les partis politiques traditionnels s‘unirent dans une « Entente Nationale » et quelques années plus tard, la nuit du 8 au 9 juin 1923, réalisèrent un coup d‘Etat. Au mois d‘août la même année, le parti communiste en collaboration avec l‘Union Agrarienne commença l‘organisation d‘un contrecoup, qui éclata le 23 septembre 1923. L‘insurrection fut étouffée. L‘Entente Nationale ne réalisa pas les espoirs du pays – ni sur le plan économique, ni sur le plan de la politique extérieure - la revision espérée du traité de Neuilly ne devint jamais un fait. En 1931 un groupement de partis - « Bloc National » - renversa l‘Entente Nationale au cours des élections, mais n‘obtint pas de meilleurs résultats. Dans cette situation de crise de confiance envers les valeurs de la démocratie traditionnelle, une nouvelle force politique apparut au sein des militaires bulgares – le cercle d‘idées « Zvéno » (Maillon). Selon les partisans de « Zvéno », le pouvoir devait être assumé par une élite intellectuelle et économique, non engagée avec les partis politiques compromis. En 1933, au cours de la mise en scène fasciste de l‘incendie du Reichstag, un des accusés, le communiste bulgare Géorgui Dimitrov, membre du Komintern, transforma la cour en une tribune internationale anti-fasciste et procommuniste. Il sortit du procès en tant que héros national. Après la deuxième guerre mondiale, en 1946, il prit la tête du gouvernement bulgare. Le 19 mai 1934, Zvéno effectua un coup d‘état. Le nouveau gouvernement de Kimon Georgiev dissout l‘Assemblée nationale et les partis politiques et entreprit d‘optimiser l‘administration d‘état. Malgré ses succès économiques, Zvéno dressa contre soi le monarque et la grande bourgeoisie. En janvier 1935, Kimon Georgiev fut obligé de démissionner. A partir de cette date, la Bulgarie fut gouvernée par un régime personnel du monarque.
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